Une journée banale au clan des étoiles

Les chats étaient tous malades, essayant de se relever. Sans jamais y arriver. À chaque fois, ils retombaient allongés, et tentaient de se remettre debout, sans succès.

Tout à coup, une grive s'écrasa devant Étoile Broyée, l'ancien chef du Clan du Feu, dans un bruit d'os qui craquent. La femelle décida de le prendre pour son déjeuner, mais elle ne réussit pas à l'attraper. Il restait hors d'atteinte. Mais elle n'abandonna pas. En plus, l'animal avait les os en compote, ce que l'ancienne meneuse adorait ! Ce qui expliquait parfaitement son nom : elle adorait toutes les proies avec les os broyés. Elle n'arrivait malheureusement toujours pas à l'attraper : pour une quelconque raison, l'oiseau s'éloignait d'elle à chaque fois qu'elle s'en rapprochait.

Tout à coup, elle sentit quelque chose lui chatouiller le museau ; elle se réveilla en sursaut.
Cœur Embrumé était devant elle et la couvait d'un air tendre et affectueux.
– Oh, mais pourquoi tu me réveille maintenant ? Je faisais un rêve où tous les chats étaient malades et où j'essayais d'attraper une grive déjà morte, et là j'y étais presque !
Son compagnon éclata de rire.
– Je vois. Eh bien justement, je voulais te dire que c'est une belle matinée pour chasser, et que ce serait dommage de ne pas en profiter, n'est-ce pas ? Je sais que tu adore la traque, c'est ta plus grande passion ! se justifia le mâle gris tigré, amusé.
Étoile Broyée se leva et s'étira.
– Bon, et bien puisque je suis levée, autant en profiter ! lança-t-elle en se mettant en route vers le Grand Saule. Avec un peu de chance, mon rêve s'est réalisé et je trouverai vraiment une grive écrasée, là-bas.

Mais elle fut vite déçue : rien qu'un petit merle déjà grignoté par un animal quelconque se trouvait à la place de la proie espérée. Elle retourna voir son compagnon, qui avait déjà attrapé un mulot, et discutait avec Patte d’Amande, leur amie du Clan de l'Air.
L'ancien chef attrapa rapidement un écureuil qui grignotait près d'un tronc de chêne, et alla voir son compagnon et son amie.
– Alors, quelles sont les nouvelles pour le Clan de l'Air, enfin ceux qui sont en vie ? voulut savoir Cœur Embrumé.
– Ils manifestent toujours contre l'aéroport de la lande. Ils veulent l'appeler "Notre-Dames-des-Landes" ! Je ne suis pas non plus pour que les oiseaux viennent et repartent. Ils nous demandent déjà de ne pas les chasser, alors qu'en plus ils installent un aéroport... :sors: La maladie se fait toujours très présente, et d'ailleurs, le clan des Étoiles va accueillir un nouveau membre ! Et c'est moi qui vais aller le chercher !
– Ta sœur, j'imagine, pour que ce soit toi qui la guide.
– Non, c'est ma mère qui s'occupera de Pétale de Fleur, expliqua Patte d'Amande
– Alors de qui t'occuperas-tu ? s'impatienta Étoile Broyée.
– Ah ah, mystère ! Vous verrez bien.
– On le connaît ? demanda Cœur Embrumé.
– Peut-être...
– Dis-nous, s'il te plaît ! l'implora Étoile Broyée.
– Je parie que vous êtes jaloux parce que je suis morte après vous et que je vais chercher quelqu'un avant, les nargua Patte d'Amande.
– Je suis bien content que personne ne meurt, répliqua Cœur Embrumé.
– Et moi, je n'ai personne à aller chercher : comme j'étais chef, tout le monde est mort avant moi, et la seule descendance que j'ai n'est pas proche de la mort, ce qui me réjouit particulièrement, ajouta Étoile Broyée.

Étoile Broyée avait très mal vécu son passage au poste de chef. Celui d'avant, Étoile de Branche, avait affreusement souffert avant de mourir. Il avait été broyé entre deux pierres, devant les yeux de sa lieutenante, à l'époque Croc Broyeur. C'est elle-même qui avait choisi son nom de guerrière ; sa mère, Croc Enflammé, était morte dans la bataille qui les avait vue, elle et ses frères, devenir guerriers. Elle avait désiré choisir un nom qui rendait hommage à sa mère. Elle avait aussi reprit le fait qu'elle aimait quand les os de ses proies étaient broyés. Mais cela s'était aussi avéré être une terrible malédiction.
C'est pour cela que la chatte avait été choisie comme lieutenante. Elle avait choisi son nom, et avec, choisi la façon de mourir d'Étoile de Branche. Le chef l'avait comprit mais n'en avait parlé à personne.

Midi approchait, et la maladie avait presque terminé son œuvre : la mort d'un chat du Clan de l'Air.
Tous le clan des Étoiles était réunit au centre de la grande clairière. Les anciens chats des quatre clans, ceux de la Terre, de l'Air, de l'Eau, et du Feu. Étoile Broyée savait qu'autre chose allait se produire aujourd'hui. Mais elle préféra garder le silence à l'égard de son compagnon. Elle savait ce que signifiait le rêve qu'elle avait fait cette nuit. Elle l'avait compris. Le mort allait être le chef actuel du clan de l'Air, Étoile de Grive, qui était aussi le cousin de Patte d'Amande, son amie.
Tout à coup, au centre de la grande clairière, le Grand Saule agita ses feuilles. C'était l'heure. Il était treize heures, l'heure du repas. :sors:

Tout à coup, au centre de la grande clairière, le Grand Saule agita ses feuilles. C'était l'heure. De loin, la chatte brune vit que son amie était descendue. Dans le monde d'en bas. Ce qui était logique, parce qu'on descend toujours en bas.
Peu de temps après elle remonta, accompagnée par Étoile de Grive. Tous ensemble, ils se concentrèrent sur sa maladie, donnèrent une infime partie de leur énergie pour le soigner. Lorsque ce fut fait, Cœur Embrumé regarda sa compagne et lui parla :
– Tu sais, ton rêve ce matin...
– Oui je sais, répondit-elle simplement. C'était un signe.
– Mais alors ça veut dire que... commença le matou
– Je vais donner une vie au nouveau chef, Pelage de Marbre, ce soir, fini-t-elle.
Plusieurs félins devant elle se retournèrent, ébahis. Ils s'empressèrent de venir la féliciter, et elle les remercia.
– Quelle vie va-tu donner ? voulut savoir un chat du clan de l'Eau.
– Je ne sais pas encore, répondit-elle. Il faut que j'en discute avec les autres élus.
Elle devait à présent trouver une signification plus claire à son rêve, et pour cela, s'aider de ce qu'elle avait vécu. C'était ce que tout membre du Clan du Étoiles devait faire pour savoir quelle vie donner au nouveau chef.

Étoile Broyée marcha lentement vers le centre, écoutant ceux qui ne l'avaient pas encore félicitée s'empresser de le faire. Elle les remerciait, puis ils s'en allaient féliciter les autres élus, qui se dirigeaient aussi vers le Grand Saule.
Arrivée à mi-chemin, elle parvint à voir qui serait avec elle lors de la cérémonie sacrée.
Il y avait parmi eux Sirop d'Érable, une chatte brune, ancienne lieutenante du Clan de la Terre, qui avait trouvé la mort quelques lunes avant Étoile Broyée, pendant une bataille.
Venait ensuite Patte de Fruit, une chatte blanche avec des taches rousses, très ancienne du Clan de l'Air, qui avait donné beaucoup de vies, à beaucoup de chefs différents. Elle était connue et respectée de tous dans le Clan des Étoiles, mais pas autant que le félin qui venait ensuite :
Dent de la Mer. Ce félin brun tigré était redoutable. Comme l'indiquait son nom, il appartenait autrefois au Clan de l'Eau. Il avait longtemps vécu lieutenant et aurait dû devenir chef, mais celui qui était à cette place, Étoile de Pluie avait peur qu'il ne mène ses guerrier à des combats qui n'auraient servit à rien. Le chef voulut le tester et lui dit qu'il allait bientôt être remplacé par Griffe de Glace, son ami de toujours, ce qui détruit leur relation. Il confia aussi ses craintes et sa décision à son guérisseur, Cœur de Crépuscule.
Dent de la Mer digéra assez mal la nouvelle, mais il réussit tout de même à rester lieutenant quelques lunes. Griffe de Glace prit sa place, un peu plus tard.
Le guerrier fut surveillé de près, au cas où il essayerait de tuer Griffe de Glace pour redevenir lieutenant, mais il n'en fit rien. Il attendit. Un jour, une bataille entre les Clans de l'Eau et de l'Air éclata, et le chef voulut qu'après celle-ci, Dent de la Mer soit renommé lieutenant. C'est malheureusement à cette bataille qu'il périt, non sans se venger de celui qui l'avait tué : Vent Gris, qui perdit l'usage de sa patte-arrière droite à cause de sa victime, et rejoignit les anciens. Griffe de Glace resta donc lieutenant. Plusieurs dizaines de lunes plus tard, la descendance de ce dernier se mêla avec un chat du Clan de l'Air, et leurs enfants vécurent dans ce même clan. L'un d'eux le découvrit, et se battu pour sa cause et prouver que ses origines n'avaient rien à voir avec ses actes :
Saule-Pleureur. Le nom du guerrier au pelage brun clair qui illustrait trop bien sa vie (avant Aile de Saule, il avait été rebaptisé). Il était aussi connu et respecté que Dent de la Mer.
Les chats qui venaient ensuite avaient tous un lien de parenté avec le futur chef :
Pelage d'Ouragan, son père en personne, un chat gris foncé, mort pour le sauver pendant une crue lorsqu'il était chaton ;
Griffe Bleue, son frère, matou gris-bleu, mort dans une bataille à laquelle il n'avait pas voulu participer.
Petite Boule de Poils, son autre frère, également gris-bleu, mort à cause de l'impitoyable épidémie qui avait rongée les quatre clans de l'intérieur, et dont peu avaient survécus
Et Étoile de Grive, ancien chef du clan de l'Air lui-même.

Ils étaient tous au centre, alignés devant les chats qui avaient été désignés pour les aider :
Étoile de Rubis, chat roux (Clan du Feu), Étoile de Glace, chat blanc (Griffe de Glace du Clan de l'Eau), Étoile de Brise, chatte gris-clair (Clan de l'Air) et Étoile de Vipère, chat brun (Clan de la Terre).
C'était toujours quatre chefs : ils avaient tous vécu le don des neuf vies, et avaient tous déjà donné au moins une vie.
– Bien, commença Étoile de Rubis, comme vous le savez, nous avons tous fait le même rêve. Néanmoins, nous quatre sommes juste là pour vous aider à trouver la vie que vous donnerez à Pelage de Marbre, qui deviendra Étoile Marbrée.
– Nous avons discuté, et nous pensons qu'il y aura au moins ces quatre vies : celle du courage, celle de l'altruisme, celle de l'amour , ainsi que celle de l'espoir, continua Étoile de Brise.
– Nous supposons qu'il y aura aussi la compassion, ajouta Étoile de Vipère.
– Si il y a la compassion ou l'amour, je veux que ce soit moi qui lui donne ! couina le frère du futur chef, Petite Boule de Poils.
– On verra bien, le calma Étoile de Glace, nous pensons qu'il y aura aussi la loyauté.
– Ainsi que la justice, l'énergie et la bienveillance, ajouta Étoile de Rubis.
– La noblesse, ou encore le bon sens et la compréhension, continua Étoile de Brise.
– Ce qui fait onze vies en tout, résuma Étoile de Vipère.
– Il y en certaines qui sont évidentes, fit remarquer Étoile de Glace, comme la loyauté par exemple, que tu as déjà donné trois fois, Dent de la Mer.
– Ou l'amour et la compassion, renchérit Étoile de Rubis, pour les membres de la famille.
– L’espoir, par Saule-Pleureur, dit Étoile de Brise, ainsi que la noblesse, souvent donnée par le chef qui vient de mourir.
– Je donnerai la vie de la noblesse ? s'étonna Étoile de Grive.
– Certainement, répondit Étoile de Vipère.
– Ou de la justice, proposa Étoile de Glace, c'est possible aussi.
– Et les autres vies, elles ne sont pas sûres ? demanda Étoile Broyée.
– Et bien ce qui est sûr, c'est qu'il y aura le courage et l'altruisme, après, pour les autres... répondit Étoile de Glace

Étoile Broyée réfléchit un instant. Que pouvait bien signifier son rêve par rapport à la vie qu'elle allait donner ? Elle exclu tout de suite le bon sens, l'altruisme et le courage, à moins que... le courage de chasser une proie ? Déjà morte ? Non, cela n'avait aucun sens.
La bienveillance ? La grive aurait été bienveillante avec Étoile Broyée pour s'écraser devant elle ? Non, et puis si la grive s'était écrasée, c'était pour symboliser le fait que le chef du Clan de l'Air était mort. Il fallait qu'elle se concentre sur les autres détails. Elle n'arrivait pas à attraper la grive, mais pourtant elle continuait, continuait, et encore et encore, sans jamais s'arrêter. Elle ne voyait qu'une seule chose : le courage.

Mais avant même qu'elle ait pu intervenir, Étoile de Rubis parla :
– Je pense que le courage sera pour Pelage d'Ouragan : il a eu le courage d'aller sauver son fils. De quoi as-tu rêvé, cette nuit ?
Étoile Broyée savait qu'ils faisaient tous un rêve ressemblants, mais les choses qui s'y passaient étaient parfois très différentes. Elle se souvenait avoir aperçu dans le sien Sirop d'Érable, ainsi que Patte de Fruit. Ces dernières avaient maintenant l'air aussi perplexes qu'elle.
L'ancien chef se rendit compte que Pelage d'Ouragan parlait : il racontait son rêve, où il avait revécu sa mort, mais il était à la place de son fils et c'est une grive qui l'avait sauvé. Cela confirmait l'intuition : Pelage d'Ouragan allait donner la vie du courage.

– Moi, je pense savoir ce que je vais donner, intervint Griffe Bleue. L'altruisme.
Tous les félins se tournèrent vers lui.

– Ce serait logique, avec mon rêve...
– Raconte-le, lui ordonna Étoile de Glace.
– Je voyais des chats malades partout. Je l'étais moi aussi, mais, sans savoir pourquoi, je m'en fichais. Une force inconnue s'est réveillée en moi, et j'ai rampé vers tous ces chats. Je les épaulé et aidé à se relever, mais une grive s'est écrasée devant moi. Le chat à côté essayait de l'attraper, alors je l'ai aidé. Nous y étions presque, quand je me suis réveillé.
Ce serait logique, pensa Étoile Broyée, et ça collerait avec son passé : il avait toujours été très altruiste. Il avait d'ailleurs essayé d'éviter une bataille, celle qui l'avait vu mourir, pendant qu'il aidait les siens à s'échapper.

Il ne restait à présent plus grand chose. Étoile broyée continua de chercher.
Elle décida d'opérer un classement entre les différentes possibilités.
D'un côté, elle mit les vies qui permettaient au futur chef de donner des choses aux autres, ce qui allait lui servir à régler des conflits, à aider, tout ce qui était dans la relation avec les chats. Elle y mit l'amour, la compassion, la bienveillance, l'altruisme, la justice, la loyauté et la compréhension.
De l'autre côté, elle plaça les vies qui allaient servir seulement au chef, qu'elle pouvait à la limite partager, mais en avait d'abord besoin elle-même. Elle y mit le courage, l'espoir, l'énergie, le bon sens et ne sut où placer la noblesse : elle décida que sa place était avec la loyauté, car elles étaient très rapprochées.

Étoile Broyée se dit que son rêve était à placer dans ce qui lui servait à lui-même ; elle n'avait fait que voir les autres de loin, et était restée dans son coin.
Tout à coup, Étoile de Rubis demanda à Patte de Fruit de raconter son rêve. Elle dit simplement qu'elle était devant plein de chats malades regroupés – d'ailleurs en compagnie de Sirop d'Érable et  que, tout à coup, elle était tombée sur cette dernière – s'était sentie bondir en avant, vers les chatons et les anciens – sans pouvoir l'expliquer, elle connaissait leur âges – et leur avait donné manger les grives qui s'écrasaient une à une devant elle.
– Tu dis que ce regain d'énergie t'a permis de te relever et d'aller donner à manger à des chats ? dit Étoile de Vipère quand la chatte eut fini. Mais ça veut dire que tu vas donner la vie de l'énergie !
Tout le monde fut d'accord avec la  logique implacable de ce rêve.
Ce fut le tour de Sirop d'Érable. Elle était effectivement juste à côté de Patte de Fruit, qui lui tomba dessus. La femelle s'énerva et essaya de se dégager, avec succès. Elle se tourna vers d'autres qui la regardaient avec envie et fatigue ; elle avait réussi à se lever, mais pas eux. Elle les prit de pitié. Puis les grives se mirent à tomber et elle se réveilla.
– Je ne vois rien, annonça Étoile de Rubis, à part la compréhension ou l'empathie.
– La pitié, peut-être aussi, ajouta Étoile de Glace.
Ce fut le tour d'Étoile Broyée de raconter son rêve. Lorsqu'elle eut fini, les autres n'y trouvèrent rien, à part le courage ou l'espoir, malheureusement déjà pris. Déjà pris, c'est sûr ? Et si ils s'étaient trompés ? Et si Saule-Pleureur n'avait pas l'espoir ? Celui-ci dû donc raconter son rêve : il était une grive, et avait survolé sa vie, et s'était écrasée au moment de sa mort. Étoile de Brise parla :
– Les moments que tu as survolé, c'était lesquels ?
– Ceux où je me suis battu pour ma cause, ceux où j'ai souffert à cause de mes origines, et le plus important, le dénouement, celui où je me suis enfin fais accepté par mes camarades, répondit le matou brun clair.
– Le moment où on a rendu la justice. Le moment qui a indiqué quelle vie tu va donner. Étoile Broyée, tu peux prendre l'espoir. Il est libre à présent.
– Alors ça veut dire que je vais donner l'amour ! s'exclama Petite Boule de Poils.
– Attendez un peu, intervint Patte d'Amande, qui était restée avec Étoile de Grive, je reviens sur Patte de Fruit et Sirop d'Érable, mais vous avez oublié des parties de leur rêve ! Dans le sien, Patte de Fruit fait preuve de bon sens : elle aide d'abord les chatons et les anciens ! Et elle n'a pas dit que c'était d'énergie qui l'avait poussée à se lever, mais que c'est arrivé, comme ça, sans rien. Et je vous rappelle qu'elle était tombée sur Sirop d'Érable, c'est elle qui s'est relevée, pas Patte de Fruit !
– Ce serait Sirop d'Érable qui a eu de l'énergie et Patte de Fruit du bon sens ? essaya de résumer Étoile de Rubis, sans être sûr de vraiment comprendre.
– Exactement, confirma Patte d'Amande.
Ça se tenait, et c'était même plus logique. Les quatre chefs approuvèrent, et laissèrent Patte d'Amande faire la visite du territoire à Étoile de Grive.

La nuit était tombée ; le futur chef n'était plus qu'à quelques pas de la source sacrée, prêt à recevoir ses neuf vies. L'ordre des dons de vie avait été décidé un peu plus tôt.
D'abord venait Pelage d'Ouragan, père de Pelage de Marbre, pour lui transmettre le courage.
Il passait le tour à Patte de Fruit, qui donnait le bon sens, la compréhension et la pitié, et Sirop d'Érable, qui donnait une énergie infinie.
Puis venait la loyauté, par Dent de la Mer, la justice par Saule-Pleureur, et la noblesse par Étoile de Grive.
Restait l'altruisme, transmit par Griffe Bleue, l'amour par son frère, et Étoile Broyée terminait la cérémonie.
Le chat apparut soudain au centre de la clairière.
Étoile Broyée le regarda de ses yeux bleus saphir.
Elle était prête.
Plus que jamais.
Pour la première fois depuis très longtemps, elle se sentit à nouveau en vie.

Fragou : merci à toi aussi d'avoir répondu. Et ne t'inquiète pas, tu ne m'oblige pas à écrire, car j'aime ça. Et pour l'humour, je ne sais pas si j'arriverai à en mettre autant dans mes prochains écrits... mais j’essaierai.

Coeur de Papillon : Pour les fautes, je ne peux pas te donner de conseil... à part peut-être de te relire mais je sais comme c'est ch*ant...

En tout cas, merci à vous deux d'avoir répondu, et si ça vous plait ces "mini-fictions" j'en referais d'autres.

P.S. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai failli vous appeler "Fragement" et "Coeur de Papille"... J'ai dû me laisser aller su les champignons hallucinogènes
P.P.S. Fragou : J'adore le proverbe de ta signa

Voili voilou.

Merci à vous tous, ça me fait très plaisir !

Sombry : merci d'avoir répondu, et on pourrait effectivement qualifier ça de nouvelle sans chutes, enfin... c'est un peu paradoxale de dire à la fin "pour la première fois, elle se sentit de nouveau en vie", puisqu'elle est morte.... on peut considérer ça comme une chute même si ce n'est pas très flagrant. Sinon, pour l'humour, comme je l'ai déjà dis précédemment, ça détend un peu. Ensuite  ce que je propose ici sors tout droit de mon imagination, donc c'est aussi un peu mon monde à moi. Ce qui fait que j'adopte plus facilement un style, mon style à moi, qui est un peu différent de mon style quand j'écris avec un univers différent. Sur cette nouvelle, j'ai essayé d'adopter le style des auteurs, ce qui n'est pas aussi facile qu'on le croit...

Coeur de Pape (nouvelle petite blague) : moi je ne me relis pas, apparemment c'est un don de ne pas faire beaucoup de fautes d'orthographe. Les profs appellent ça des "facilités", je crois... Après, moi aussi je fais des fautes, c'est normal, personne s'est parfait... Et ne t'inquiète pas, je le répète, j'aime écrire , vous ne m'y obligez pas, peut-être que j'écrirais ma prochaine nouvelle dans trois semaines, ou trois mois, ou trois ans, qui sait...

En tout cas, merci à vous, ça me fais très plaisir !

P.S. Sombry : j'ai failli t'appeler "L’œil Tombe" mais c'était un peu glauque, j'ai pas osé...